Crise des Subprimes
2007, Crise des subprimes:
Provoqué par les créances douteuses de l'immobilier aux États-Unis. La crise éclata pendant l’été 2007 (connu alors comme la crise des «Subprimes»). Elle s'est manifestée par une baisse de l'immobilier, un effet domino provoquant l'effondrement de diverses grandes banques dans le monde et une baisse des bourses d'actions. Elle est considérée comme la crise bancaire la plus grave depuis la Grande Dépression de 1929 et entraîne depuis l'automne 2008 un bouleversement majeur du paysage bancaire international.
Les banques centrales (la BCE et le Fed principalement) ont injecté d’importantes liquidités. L'adoption d'un plan de sauvetage du système bancaire aux Etats-Unis (le plan Paulson) et d'autres mesures prises notamment en Europe n'ayant pas suffit à rétablir la confiance, un krach des bourses mondiales s'est déroulé lors de la «Semaine Noire» (du 6 au 10 octobre 2008). Le marché interbancaire est de son côté presque totalement paralysé par des taux d'intérêts très élevés et une méfiance généralisée. L'économie physique commence de son côté à être atteinte par la crise.
De l'été 2007 à l'été 2008, les dépréciations de la valeur des actifs liées aux subprimes pour les banques du monde entier ont totalisé 500 milliards de dollars américains, ce qui a fait chuter d'autant les capitaux propres des banques. Plusieurs fonds souverains, de pays asiatiques notamment, ont ainsi pris des participations significatives au capital des grandes banques américaines.
Au printemps 2008, le gouvernement britannique a reconnu l'existence d'une crise de solvabilité en nationalisant la banque Northern Rock. Mais il a fallu attendre l'automne pour voir d'autres nationalisations, avec les sociétés de refinancement américaines Freddy Mac et Fannie Mae le 8 septembre, puis avec l'assureur AIG le 16 septembre. En Europe continentale, Fortis a été la première grande banque nationalisée, le 29 septembre. Au Royaume-Uni, trois des quatre plus grandes banques ont accepté le 8 octobre le principe d'une recapitalisation imposée par le premier ministre Gordon Brown. Le 11 octobre, la France
Le 15 septembre 2008, le gouvernement américain a laissé la banque d'affaire Lehman Brothers faire faillite sans intervenir. Cette décision a obligé les banques à prendre des mesures. Prenant conscience que les États privilégieraient le sauvetage des banques de dépot, plusieurs grandes banques d'investissement américaines se sont fait racheter afin de sauver leur activité : Bear Stearns, Merrill Lynch, Washington Mutual,etc. Le Fonds Monétaire International a estimé dans un rapport du 9 avril 2008 que « le montant des pertes pourrait atteindre quelque 945 milliards de dollars ».
Les causes de cette crise sont parfois imputées à la Federal Reserve Bank qui a pratiqué en 2003 et 2004 des taux d’intérêts jugés trop faibles, incitant à la distribution « agressive » de crédits aussi bien qu'à la recherche par les investisseurs et les épargnants de « suppléments » de rémunération, obtenus par le développement massif de prêts risqués à des personnes insolvables, avec des taux d'intérêts plus élevés. Ainsi, par exemple, en 2005, 52% des hypothèques rachetées par Freddie Mac et Fannie Mae devaient provenir de ménage gagnant moins que le revenu médian de leur région et 22% de ces prêts devaient être accordés à des ménages gagnant moins de 60% du revenu médian. C'était une mesure d'accession à la propriété.
Ces facteurs ont eu pour effet de gonfler la demande pour les propriétés (la proportion de propriétaires a atteint 69% en 2004) en attirant une clientèle à risque. Cette hausse de la demande s'est traduite par une hausse de prix qu'on peut maintenant qualifier de "bulle immobilière". La titrisation des créances américaines risquées, revendues sous forme d'obligations à des épargnants un peu partout dans le monde lui a donné une dimension mondiale.